Le dernier TOP500 dresse la liste des systèmes informatiques les plus puissants au monde (non distribués)

La 62e édition de la liste TOP500 a été dévoilée, révélant le classement actuel des systèmes informatiques non distribués les plus puissants au monde. Cette dernière liste a connu quelques changements significatifs, avec cinq systèmes nouveaux ou mis à niveau qui ont fait leur entrée dans le Top 10. Le système Frontier conserve toutefois sa première place, démontrant ainsi sa puissance de calcul supérieure.

Système Frontier

Le système Frontier, situé à l’Oak Ridge National Laboratory (ORNL) dans le Tennessee, aux États-Unis, reste le supercalculateur le plus puissant et la seule machine exascale de la liste. Son score HPL (High Performance Linpack) de 1,194 EFlop/s témoigne de ses prouesses de calcul inégalées.

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Fait marquant, le système Aurora est entré dans la liste à la deuxième place. Ce système, hébergé à l’Argonne Leadership Computing Facility dans l’Illinois, aux États-Unis, a un score HPL de 585,34 PFlop/s. Actuellement, le système Aurora est en cours de mise en service et devrait dépasser Frontier avec une performance de pointe de 2 EFlop/s une fois terminé. Cela laisse présager une concurrence féroce à l’avenir pour la première place.

Système Eagle

Le système Eagle, installé dans le nuage Microsoft Azure aux États-Unis, a obtenu la troisième place. Il s’agit du rang le plus élevé jamais atteint par un système en nuage dans la liste TOP500, ce qui témoigne de l’influence et du potentiel croissants de l’informatique en nuage dans le domaine des supercalculateurs.

Fugaku, précédemment champion en titre de juin 2020 à novembre 2021, est maintenant passé à la quatrième place. Ce système, basé à Kobe, au Japon, a été très performant et continue d’être un acteur important dans le monde des supercalculateurs.

Le système LUMI, situé à l’Euro HPC/CSC de Kajaani, en Finlande, a atteint la cinquième place avec un score HPL de 379,70 PFlop/s. Le système Leonardo, qui occupe la sixième place, est installé sur un autre site EuroHPC, à CINECA, en Italie. Cela montre le rôle important que joue l’Europe dans le paysage mondial des supercalculateurs.

Le Summit, un système construit par IBM au Oak Ridge National Laboratory (ORNL) dans le Tennessee, aux États-Unis, est passé à la septième place mondiale. Malgré ce recul, le Summit reste un contributeur important dans le monde du calcul à haute performance.

Les nouveaux venus sur la liste sont le système MareNostrum 5 ACC (n° 8), installé à l’EuroHPC/Barcelona Supercomputing Center en Espagne, et le système Eos (n° 9), un système basé sur le NVIDIA DGX SuperPOD de NVIDIA, aux États-Unis. Ces nouvelles entrées soulignent les progrès continus et la compétitivité de l’industrie des supercalculateurs.

Enfin, Sierra, un système du Lawrence Livermore National Laboratory, CA, États-Unis, se classe en 10e position. Bien qu’il se situe à la fin du top 10, le placement de Sierra sur cette liste témoigne de ses formidables capacités de calcul.

La dernière liste du TOP500 révèle la nature dynamique du domaine des supercalculateurs, avec des systèmes en constante évolution et de nouveaux acteurs entrant dans la mêlée. Notamment, 20 nouveaux systèmes de la liste utilisent des processeurs Intel Sapphire Rapids, ce qui indique un changement dans les préférences matérielles. La technologie continuant d’évoluer, il sera intéressant de voir comment ces classements changeront à l’avenir et quelles nouvelles avancées façonneront le monde des supercalculateurs.

Les 10 systèmes informatiques les plus puissants du TOP500

  • Frontier reste le système numéro 1 du TOP500. Ce système HPE Cray EX est le premier système américain dont les performances dépassent un Exaflop/s. Il est installé à Oak Ridge, en Californie. Il est installé au Oak Ridge National Laboratory (ORNL) dans le Tennessee, aux États-Unis, où il est exploité pour le compte du ministère de l’énergie (DOE). Il a actuellement atteint 1,194 Exaflop/s en utilisant 8 699 904 cœurs. L’architecture HPE Cray EX combine des CPU AMD EPYC de 3ème génération optimisés pour le HPC et l’IA, avec des accélérateurs AMD Instinct 250X et une interconnexion Slingshot-11.
  • Aurora a obtenu la deuxième place en soumettant un score HPL de 585 Pflop/s mesuré sur la moitié du système complet. Il est installé à l’Argonne Leadership Computing Facility, dans l’Illinois, aux États-Unis, où il est également exploité pour le ministère de l’énergie (DOE). Ce nouveau système Intel est basé sur des lames de calcul HPE Cray EX – Intel Exascale. Il utilise des processeurs Intel Xeon CPU Max Series, des accélérateurs Intel Data Center GPU Max Series et une interconnexion Slingshot-11.
  • Eagle, le nouveau système n° 3 est installé par Microsoft dans son nuage Azure. Ce système Microsoft NDv5 est basé sur des processeurs Xeon Platinum 8480C et des accélérateurs NVIDIA H100 et a obtenu un score HPL de 561 Pflop/s.
  • Fugaku, le système n° 4, est installé au RIKEN Center for Computational Science (R-CCS) à Kobe, au Japon. Il dispose de 7 630 848 cœurs, ce qui lui a permis d’obtenir un score de 442 Pflop/s au benchmark HPL.
  • Le système LUMI (à nouveau) amélioré, un autre système HPE Cray EX installé au centre EuroHPC du CSC en Finlande, est maintenant le numéro 5 avec une performance de 380 Pflop/s. L’entreprise commune européenne pour le calcul à haute performance (EuroHPC JU) met en commun les ressources européennes afin de développer des superordinateurs Exascale haut de gamme pour le traitement des données volumineuses. L’un des supercalculateurs paneuropéens pré-Exascale, LUMI, est situé dans le centre de données du CSC à Kajaani, en Finlande.
  • Le système n° 6, Leonardo, est installé sur un autre site EuroHPC, à CINECA, en Italie. Il s’agit d’un système BullSequana XH2000 d’Atos équipé de processeurs principaux Xeon Platinum 8358 32C à 2,6 GHz, d’accélérateurs NVIDIA A100 SXM4 à 40 Go et d’une interconnexion NVIDIA HDR100 Infiniband à quadruple rail. Il a atteint une performance Linpack de 238,7 Pflop/s.
  • Summit, un système construit par IBM au Oak Ridge National Laboratory (ORNL) dans le Tennessee, aux États-Unis, occupe désormais la septième place mondiale avec une performance de 148,8 Pflop/s sur le benchmark HPL, qui est utilisé pour classer la liste du TOP500. Summit compte 4 356 nœuds, chacun abritant deux CPU POWER9 avec 22 cœurs chacun et six GPU NVIDIA Tesla V100 avec 80 multiprocesseurs en continu (SM). Les nœuds sont reliés entre eux par un réseau InfiniBand EDR dual-rail de Mellanox.
  • Le système MareNostrum 5 ACC, installé au centre de calcul EuroHPC/Barcelone en Espagne, est le nouveau numéro 8. Ce système BullSequana XH3000 utilise des processeurs Xeon Platinum 8460Y avec NVIDIA H100 et Infiniband NDR200. Il a atteint une performance HPL de 183,2 Pflop/s.
  • Le nouveau système Eos classé n°9 est un système NVIDIA DGX SuperPOD de NVIDIA, USA. Il est basé sur le NVIDIA DGX H100 avec des processeurs Xeon Platinum 8480C, des accélérateurs N VIDIA H100 et Infiniband NDR400 et il atteint 121,4 Pflop/s.
  • Sierra, un système du Lawrence Livermore National Laboratory, CA, USA est en 10ème position. Son architecture est très similaire à celle du système n° 7, Summit. Il est constitué de 4 320 nœuds avec deux CPU POWER9 et quatre GPU NVIDIA Tesla V100. Sierra a atteint 94,6 Pflop/s.

Source : TOP500

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